Maxime Bougain, Un des Meilleurs Ouvriers de France « Jardinier-paysagiste » 2019 : « Chaque outil Leborgne est vraiment pensé pour nous faciliter la vie »

Le Meilleur Ouvrier de France primé dans la classe « Art des jardins paysagers » 2019 est un véritable amoureux des outils. Particulièrement des outils Leborgne ! Habitué à utiliser nos produits depuis ses études, Maxime Bougain les apprécie pour leur fonctionnalité, leur ergonomie et leur résistance. Il les recommande aujourd’hui volontiers à ses clients et à toutes les personnes qu’il forme. Ce professionnel passionné revient avec nous sur son parcours, son activité mais aussi l’importance du geste et de l’outil dans le travail de jardinier-paysagiste.

 

Racontez-nous votre parcours et ce qui vous a amené au titre de MOF « Art des jardins » !

Maxime Bougain : J’ai toujours été très connecté à la nature et aidait beaucoup mes parents dans le jardin familial. J’adorais être en extérieur, valoriser cet espace, démonter, refaire, créer… J’ai longtemps voulu m’orienter vers les Sapeurs-Pompiers, mais j’étais décidément fait pour la nature.

J’ai donc choisi de faire un BEP puis un Bac pro en travaux du paysage au lycée horticole de Bordeaux. J’ai ensuite intégré les Compagnons du Devoir et ai accompli mon tour de France dans des entreprises du paysage pendant 8 ans. Ça m’a permis d’apprendre ma profession aux côtés d’autres corps de métiers. C’est une véritable école de la vie, ça demande un vrai dépassement de soi. Je me suis finalement installé dans l’Hérault, à Montpellier, où j’ai été pendant 7 ans chef de chantier et conducteur de travaux.

C’est en 2017 que j’ai décidé de me présenter au concours de l’Un des Meilleurs Ouvriers de France.

J’ai réalisé une première épreuve qualificative à l’oral sur mon métier devant un jury d’expert de ma profession. Puis j’ai été qualifié pour l’épreuve finale en 2018. Il m’a fallu 900 heures de travail, sur 1 an, pour réaliser mon chef d’œuvre : un jardin de 250 m². Depuis, j’ai créé avec mon épouse ma propre entreprise pour transmettre ma passion, former les particuliers et les professionnels. J’aimerais désormais créer une école du paysage, la crise du Covid a provoqué un vrai engouement des Français pour leur jardin.

 

Un parcours très riche où nos outils étaient très vite présents…

Maxime Bougain : Tout à fait ! Quand j’ai commencé à Bordeaux comme jeune étudiant, tous les jardiniers que je rencontrais utilisaient votre balai à feuilles. Les bêches aussi. Et puis, j’ai à nouveau croisé les outils Leborgne pendant mon tour de France. Notamment le têtu à pointe et le têtu à tranche à Angers avec le travail de l’ardoise, puis à Nantes avec le travail de la pierre de tuffeau. Je les ai donc adoptés, avec d’autres plus tard. Ils sont tous classés dans mon étagère à outils. C’est important de bien en prendre soin, de les nettoyer. Lorsque je forme des gens, j’apprécie qu’ils aient le plaisir de pouvoir travailler avec de bons outils bien entretenus.

 

« Si je n’avais pas eu les bons outils, je n’aurais pas pu remporter le titre de Meilleur Ouvrier de France »

 

Quel rôle ont joué les outils dans votre titre de Meilleur Ouvrier de France ?

Maxime Bougain : Pour réaliser mon chef-d’œuvre, j’ai utilisé un certain nombre d’outils Leborgne comme des massettes à angle ou des têtus pour modeler les pierres. J’ai aussi utilisé un râteau pour finaliser la pose de mon gazon de placage et de mon semis. Tous ces outils ont joué un rôle très important. Dans cette compétition, on représente le métier, la perfection du métier et on ne peut pas se permettre de bricoler. Si je n’avais pas eu les bons outils, je n’aurais pas pu faire le jardin qui m’a permis de remporter le titre de Meilleur Ouvrier de France.

 

Vous semblez très bien connaître nos outils ! Quels sont vos coups de cœur ?

Maxime Bougain : La pelle ergonomique Nanovib 27 cm sans hésiter ! Elle est vraiment top parce qu’elle permet de ne pas être trop courbé au niveau du dos. Elle a une forme assez particulière qui permet de s’aider au niveau de la jambe droite pour soulever des masses et les charger dans une brouette ou un camion. C’est très important d’avoir ce type d’outil à disposition dans notre métier. La binette Leborgne est aussi très intéressante parce que le manche prend bien l’inclinaison de la main. J’ai aussi un beau coup de cœur pour la pince à caillebotis qui m’aide beaucoup lorsque je fais des terrasses bois avec des lames de 3 ou 4 mètres. Elle me permet de redresser les lames quand elles sont voilées sans avoir à utiliser toutes mes forces. C’est vraiment un outil que j’apprécie. Et puis en dernier, je dirais l’équerre à combinaison. Elle a un crayon et un niveau intégrés, ce qui est très pratique !

Au-delà de leur praticité, vos outils répondent aux besoins du terrain. Ce sont des outils tout à fait adaptés à notre métier. La bêche Duopro par exemple est parfaite pour la transplantation, avec un manche assez long qui permet de sectionner des racines sans rentrer dans la tranchée avec son sécateur et sans se baisser. Chaque outil Leborgne est vraiment pensé pour nous faciliter la vie. En plus, il n’y a jamais de problème d’approvisionnement.

 

« Les outils Leborgne sont des outils que l’on va garder longtemps »

 

Et pour les jardiniers amateurs, quels sont les outils indispensables pour entretenir son jardin selon vous ?

Maxime Bougain : Il faudrait que tout le monde ait la pelle ergonomique ! Elle est assez merveilleuse pour pouvoir charger sable, terre, fumier et compost. Après, le balai à gazon XL Duopro est top. C’est un balai à feuilles assez souple, qui ne casse pas. Je crois que tous les jardiniers-paysagistes en ont un. Une barre à mine, ce peut être intéressant également pour mettre des tuteurs. Avoir une massette aussi. Lorsqu’on choisit un outil, je trouve qu’il est important qu’il soit forgé, comme les outils Leborgne. Les manches jaunes en fibres de verre sont également très agréables. On sait que l’on va les garder longtemps.

 

Allier le bon outil au bon geste est essentiel dans votre métier de jardinier-paysagiste ?

Maxime Bougain : En effet, le geste et la posture sont des notions très importantes dans notre profession. Beaucoup de tâches se font entièrement à la main. Ce que j’apprécie beaucoup chez Leborgne, c’est que vos outils sont justement conçus pour accompagner le bon geste. Chacun correspond à une tâche précise. Il faut donc bien les connaître, apprendre à s’en servir. C’est ce que je m’emploie à faire lors de mes formations et coaching, auprès des jeunes comme des séniors. Vos outils sont aussi très résistants, avec des manches renforcés, composites, très solides. Ils nous évitent les ampoules au niveau des mains, les maux de dos, les problèmes de tendinites au niveau des poignets, les déchirures musculaires. C’est primordial.

 

« Le jardinier-paysagiste est le constructeur du jardin, il doit être capable de tout faire. C’est pourquoi il est important d’être bien outillé. »

 

Comment pourriez-vous résumer le métier de jardinier-paysagiste aujourd’hui ?

Maxime Bougain : Le jardinier-paysagiste intervient chez un client pour remettre en valeur son jardin tout en étudiant les végétaux. Il s’agit de connaître et de comprendre les différentes espèces,

leur progression. Le jardinier doit se demander sans cesse comment améliorer le jardin. Lorsque j’arrive chez un client, j’ai mes feutres, mes crayons. Je vais échanger avec lui, m’imprégner de son univers, de ses voyages, de ses goûts et je vais construire son espace vert avec lui. Je vais dessiner un croquis en 3D et à partir de ce rendez-vous, nous allons concevoir un plan paysager. Nous allons associer le végétal au cheminement, à la terrasse ou encore à la fontaine. Je vais vraiment être le constructeur du jardin. Quand aujourd’hui le particulier appelle un jardinier-paysagiste, il souhaite avoir un seul interlocuteur. Il veut donc quelqu’un qui soit capable de faire de la maçonnerie paysagère, de travailler le bois, d’entretenir les végétaux, de travailler l’eau, de réfléchir de manière raisonnée sur les matériaux, sur l’arrosage du jardin. C’est pourquoi il est important d’être bien outillé.

 

La préservation des ressources, la gestion de l’eau font aujourd’hui partie intégrante de votre métier ? 

Maxime Bougain : Bien sûr ! Nous faisons par exemple de moins en moins de pelouses arrosées, de placages de gazon. Nous travaillons beaucoup plus avec des systèmes de goutte-à-goutte ou même des réservoirs de type oyas. Nous utilisons aussi de plus en plus de paillages naturels. Ce peut être du paillage minéral à base de galet de rivière, brique concassée, d’ardoise, de pouzzolane ou de schiste, ou du paillage naturel avec des plaquettes de peuplier ou d’orme, des noyaux de pêche, des coquilles de noix ou de noisettes.

Je me renseigne également beaucoup auprès de mes pépiniéristes pour trouver des essences qui s’adaptent mieux au réchauffement climatique. On recherche des plantes qui demandent très peu d’arrosage, qui supportent le vent et la chaleur. Beaucoup de ces arbustes et arbres se retrouvent notamment dans la garrigue : la Filaire, le Pistachier, l’Arbousier, la Myrte, l’Olivier ou le Chêne vert.

 

« On s’adapte davantage au réchauffement climatique et aux recherches de circuit court »

 

Vos clients sont-ils eux-mêmes de plus en plus sensibles aux questions d’environnement, d’écologie ou de biodiversité ?

Maxime Bougain : C’est évident. Certains clients nous demandent des arbustes qui produisent des fruits parce qu’on se rend compte qu’il y a de moins en moins d’oiseaux dans les jardins. Nous allons donc nous orienter vers des essences qui produisent des baies pour favoriser la biodiversité. On voit aussi qu’il est de plus en plus important pour les parents de faire découvrir la nature à leurs enfants, de les impliquer dans la vie du jardin. On s’adapte davantage aussi au réchauffement climatique en mettant des amandiers, des pruniers, des grenadiers, toutes ces essences qui résistent à nos températures. Les particuliers sont aussi de plus en plus à la recherche de circuits courts. Ils apprécient de faire eux-mêmes leur potager, d’avoir des arbres fruitiers. Ils renoncent plus facilement à avoir un gazon bien vert et préfèrent certaines alternatives comme le Lippia, le Zoysia ou le Dichondra qui sont des plantes couvre-sol qui résistent aux températures élevées.

 

Vous créez des jardins de A à Z et intervenez aussi pour du conseil auprès de certains clients…

Maxime Bougain : Je propose effectivement une formule de 2h où je vais dessiner tout un univers du jardin, préciser toutes les nomenclatures, la palette végétale, les quantités, les matériaux. Cela permet de rassurer le client et de l’aider à créer son propre jardin. D’autres ont besoin que je sois à leurs côtés parce qu’ils sont totalement perdus. Je travaille vraiment au cas par cas. J’ai aussi des couples avec leurs enfants. Je vais alors venir le week-end ou pendant des vacances scolaires pour leur proposer de jardiner en famille. Les enfants peuvent ainsi découvrir le potager, la terre, les légumes, tous les insectes qu’il peut y avoir. Ils vont pouvoir planter, tailler et même construire un hôtel à insectes !

 

« Il est important de s’ouvrir à d’autres métiers pour trouver de l’inspiration »

 

L’aspect créatif de votre profession est essentiel. Où puisez-vous votre inspiration ?

Maxime Bougain : C’est en effet un métier de passion et de création. D’abord, je voyage beaucoup. J’essaye de visiter plein de jardins remarquables. J’aime aussi aller dans tous les festivals qu’il peut y avoir en France que ce soit à celui de Chaumont, « Jardin, Jardins » aux Tuileries ou encore Paysalia. Je n’hésite pas non plus à aller voir des expositions, des salons d’art, je ne reste pas enfermé uniquement dans le paysage. Il est important de s’ouvrir à d’autres métiers. Par mon cursus de Compagnons, je suis assez proche de tous les métiers de l’artisanat, charpentier, tailleur de pierre, maçon ou encore métallier.

Je suis également très connecté sur les réseaux sociaux. Je vais voir les jeunes créateurs pour échanger avec eux. Toute cette matière fait naître des idées pour construire mes projets.

 

Lorsque vous créez un jardin, vous devez donc être attentif à l’esthétique. Mais pas que…

Maxime Bougain : Oui, au-delà de l’esthétique, le jardinier-paysagiste doit choisir et orienter les bons végétaux, apporter des solutions, comme se cacher du vis-à-vis des voisins par exemple. Ou se protéger des fortes chaleurs en créant notamment des zones de fraîcheur. Il va s’agir aussi de trouver des essences qui conviennent aux personnes souffrant d’allergies. Nous devons alors bien connaître nos végétaux pour éviter par exemple le cyprès devant la fenêtre de la chambre d’une personne allergique au pollen. Tous ces éléments sont à prendre en compte.