Dominique Bidet, animateur QSE de l’entreprise ETPO : « Les fabricants d’outils ne peuvent plus avoir une démarche seulement commerciale, ils doivent aussi nous parler de technique, fonctionnalité ou d’ergonomie. Et ça, Leborgne l’a très bien compris. »

ETPO, Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest, est l’une des nombreuses entreprises du secteur du bâtiment qui participent au développement de nos nouveaux outils. Nos deux entreprises ont noué des liens solides, autour d’une philosophie commune sur les questions de pénibilité. Rencontre avec l’un de nos interlocuteurs privilégiés : Dominique Bidet, animateur Qualité-Santé-Environnement.

Présentez-nous le Groupe ETPO et vos principales missions en tant qu’animateur QSE !

Dominique Bidet : Le Groupe ETPO propose des activités de construction, de maintenance et de promotion dans différents secteurs, dont celui du bâtiment. Il regroupe un peu moins de 700 salariés. Le siège social se trouve à Nantes depuis environ 110 ans, nous sommes 347 à y travailler et y être rattachés.

De mon côté, cela fait 26 ans que je suis dans l’entreprise. J’ai fait la majorité de ma carrière en tant que chef de chantier principal dans le bâtiment, sur la partie gros-œuvre. C’est donc l’activité que je connais le mieux. J’ai ensuite voulu me mettre en retrait de cette activité tout en continuant d’apporter mes compétences et mon savoir-faire. Je me suis donc occupé du suivi de matériel, de la finition d’ouvrage, puis de la prévention avant d’aller vraiment vers le métier d’animateur Qualité Prévention Environnement, axé aujourd’hui plus particulièrement sur le suivi de prévention sur les chantiers.

Comment la question de la pénibilité est-elle appréhendée chez ETPO ?

Dominique Bidet : Nous menons depuis longtemps des analyses de postes précises afin de mettre en place les moyens humains et matériels nécessaires à la diminution de cette pénibilité. Pour cela, nous réalisons avec les équipes des modes opératoires pour analyser les risques, l’objectif étant de répondre avec de nouveaux moyens plus ou moins faciles à mettre en place. Nous essayons d’avancer sur tous les secteurs.

Nous avons également établi des « quarts d’heure sécurité » sur les chantiers. Ces réunions régulières nous permettent d’attirer l’attention de nos collaborateurs sur certaines problématiques, certains risques d’accidents, de partager et de valoriser les bonnes pratiques. Notre service prévention fait aussi paraître des flashs appelés « Minutes Prévention » pour communiquer de manière transverse, où nous diffusons des informations sur du matériel, des postures ou encore des gestes. Et puis, lorsqu’un accident survient sur une entité, nous nous assurons que l’information soit diffusée au niveau de tout le Groupe ETPO pour améliorer la vigilance de l’ensemble de nos équipes sur ce risque.

« Nous avons besoin de fabricants d’outils comme Leborgne, soucieux des questions de pénibilité et à l’écoute du terrain »

 

Quelle est la place de l’outil dans cette démarche de prévention des risques selon vous ?

Dominique Bidet : Dans le secteur du bâtiment, on va souvent chercher un prix plutôt que l’outil le plus adapté. Mais c’est évidemment un raisonnement un peu simpliste. Au-delà du matériel, il faut aussi mener une réflexion sur la conception, le fabricant. Ce qui est intéressant dans la démarche que vous menez chez Leborgne, c’est d’adapter l’outil au plus proche du besoin du salarié et la réalité du terrain. C’est de faire en sorte qu’il soit plus maniable, plus léger pour limiter les troubles musculosquelettiques.

Voyez-vous l’entreprise Leborgne comme un partenaire essentiel dans votre mission de prévention des risques ?

Dominique Bidet : Tout à fait ! Nous avons une philosophie commune. Ensemble, nous pouvons aller plus loin. Nous avons besoin de fabricants d’outils comme Leborgne, soucieux des questions de pénibilité et à l’écoute du terrain. C’est ainsi que l’on peut faire émerger des outils vraiment adaptés à nos métiers et nos risques.

C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé en échangeant avec Serge Gouverneur sur l’opération qui consiste à huiler des coffrages. Jusqu’alors, nous n’avions pas de réelle solution pour éviter que les salariés reçoivent de l’huile sur eux et que le produit ne soit gâché. Nos discussions ont permis de mettre à jour de vraies solutions pour la nouvelle version du huileur diffuseur.

Comment souhaitez-vous voir évoluer ce partenariat ?

Dominique Bidet : Avec la fourniture d’outils toujours plus adaptés mais aussi avec l’accompagnement nécessaire pour une bonne manipulation. Un outil mal utilisé, c’est un outil dont on ne se sert pas ou avec lequel on se blesse. La pédagogie autour du bon geste et du bon usage est essentielle. C’est pour cela qu’il est important que vos équipes continuent de venir sur nos chantiers, que nous continuions à nous rencontrer pour avoir connaissance des nouveautés et faire remonter les besoins que nous identifions.

Vos petites vidéos mettant en scène des utilisateurs qui expliquent l’intérêt de l’outil sont également très bien faites. Nous envisageons de les faire circuler davantage au sein de notre entreprise dans une démarche de prévention. Ce sont des supports qui nous permettent d’expliquer à nos salariés pourquoi il est préférable d’utiliser tel outil plutôt que tel autre. Cette communication simple, par le geste plus que par les mots, est très efficace et très vite comprise.