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Christophe Possémé, président de l’UMGO-FFB : « Co-construire avec une marque comme Leborgne pour réduire la pénibilité »
Sécurité
17.04.2020

Christophe Possémé, président de l’UMGO-FFB : « Co-construire avec une marque comme Leborgne pour réduire la pénibilité »

Crise sanitaire oblige, la protection sur les chantiers est plus que jamais au centre de toutes les préoccupations. Si la période de confinement a un impact sans précédent sur l’activité du secteur, elle permet aussi de travailler différemment, notamment en amont. Des protocoles adaptés ont été validés et viennent renforcer ceux déjà existants. Et la démarche en faveur de la prévention pourrait bien être encore accélérée. C’est l’avis de Christophe Possémé, le président de l’Union de la maçonnerie et du gros œuvre à la Fédération française du bâtiment.

Crise sanitaire oblige, la protection sur les chantiers est plus que jamais au centre de toutes les préoccupations. Si la période de confinement a un impact sans précédent sur l’activité du secteur, elle permet aussi de travailler différemment, notamment en amont. Des protocoles adaptés ont été validés et viennent renforcer ceux déjà existants. Et la démarche en faveur de la prévention pourrait bien être encore accélérée. C’est l’avis de Christophe Possémé, le président de l’Union de la maçonnerie et du gros œuvre à la Fédération française du bâtiment.

 

Quels processus ont été mis en place au sein de votre entreprise pendant toute cette période inédite de pandémie ?

Christophe Possémé : Depuis quatre semaines, nous travaillons sur les protocoles validés par les différents ministères et rédigés par L’OPPBTP et les Fédérations professionnelles. Ce cahier des charges assure la protection individuelle et collective sur les chantiers. Nous avons fait redémarrer nos chantiers extérieurs sans co-activités avec maximum 4 personnes et un mode opératoire qui limite au maximum toutes interventions en proximité. Chaque chantier est traité au cas pas cas et nécessite beaucoup de règles administratives. Avec l’accord du maître d’ouvrage, le protocole doit être signé par tous les acteurs, l’explication en interne faite, le tout avec la volonté d’avoir les matériels nécessaires disponibles comme le gel hydroalcoolique, les lunettes, les gant et les masques chirurgicaux pour les mesures barrières mais aussi les masques FFP2 et FFP3 pour la poussière. 

On parle de mesures barrières, mais il faut également continuer à protéger nos salariés par rapport aux différentes tâches qu’ils ont à faire sur le chantier. 

 

« Travailler différemment en amont »

 

Cet épisode de confinement va-t-il changer votre façon de travailler ?

Christophe Possémé : Hormis bien-sûr les gestes barrières, 80% de ce que l’on nous demande aujourd’hui correspond simplement à ce que l’on devrait faire au quotidien. Port des gants, lunettes, nettoyage, c’est uniquement du bon sens. Malheureusement, la vigilance risque de baisser en même tant que la pression. Je pense cependant qu’un cap va être passé en terme de qualité de mode opératoire général d’hygiène sur les chantiers. 

Nous allons par contre vraiment avancer sur l’organisation de nos chantiers. Même si le monde du bâtiment a toujours été un peu réfractaire, nous sommes, de fait, tous en train de nous équiper en visio-conférences pour travailler en amont. Nous nous familiarisons depuis un mois avec ces procédés qui vont rester. Nous aurons moins de déplacements et une plus grande efficience sur les préparations de chantier en amont grâce à cette visio-conférence. C’est pour moi un point positif dans l’organisation de l’acte de construire.

 

De manière générale, quel regard portez-vous sur la prise en charge de la prévention et la sécurité sur les chantiers ?

Christophe Possémé : Port des équipements de protection individuelle, troubles musculo-squelettiques sensibilisation, recherche d’outillage électroportatif, coffrage, depuis 25 ans, le cadre de la sécurité et de la prévention sur les chantiers a bien évolué. Le code du travail oblige aujourd’hui les maîtres d’ouvrage à prévoir un coordinateur sécurité protection de la santé pour tout chantier de bâtiment ou de génie civil/ dont les rôles, missions et responsabilités, sont définis par le Code du travail. L’entrepreneur doit notamment participer à la coordination santé prévention sécurité (SPS) en établissant son propre plan particulier de sécurité et de protection de la santé, adressé au coordonnateur SPS. Ce plan inclut bien évidement tout une partie sécurité sur les chantiers et notamment l’utilisation d’outillage adapté. 

 

« Nous devons être pro-actifs »

 

Justement, quel rôle joue l’outillage dans cette démarche ?

Christophe Possémé : La réglementation en vigueur nous oblige à être pro-actifs dans le domaine de la prévention et c’est une bonne chose. Le contrôle est de plus en plus fréquent afin que ces règles soient appliquées au mieux. L’OPPBTP ou encore la Carsat accompagnent les entreprises dans ce développement de la prévention avec également des aides financières à l’investissement de matériels. Le matériel reste aujourd’hui un des vecteurs importants d’amélioration des conditions de travail sur les chantiers et une marque comme Leborgne, autant par son engagement, que par la qualité de ses outils est un acteur qui joue un rôle important dans la prévention.

 

Du travail sur la sécurité à celui sur la pénibilité, il n’y a qu’un pas à franchir…

Christophe Possémé : Oui, la prévention des risques et la sécurité dans nos métiers vont de pair avec un travail sur la pénibilité. Nous œuvrons dans ce domaine depuis plusieurs années avec l’appui des fabricants. Depuis 2017, le compte personnel de prévention (ndlr. successeur du compte pénibilité) oblige l'employeur à établir une déclaration lorsqu'un salarié est exposé à des facteurs de risques professionnels au-delà de certains seuils. Ce salarié bénéficie alors d'un compte professionnel de prévention (C2P) sur lequel il peut accumuler des points. Même si le port de charges, par exemple, a été réduit avec des équipements et des conditions d’utilisation de plus en plus adaptées, il reste encore un gros travail à faire au quotidien, tant sur le poids propre des matériaux que sur les gestes et les postures.

 

Quel rôle doit, selon vous, jouer un fabricant comme Leborgne dans le domaine de la sécurité ainsi que dans celui de la pénibilité ?

Christophe Possémé : Alléger la pénibilité passe obligatoirement par une amélioration du matériel et de l’outillage. Il doit, de manière générale, être plus léger, intégrer des moyens de démultiplier les forces, être plus ergonomique. Nous travaillons en co-construction avec fabricant comme Leborgne. C’est une marque qui a su mettre en place des outils aux forces démultipliées et qui reste un des acteurs français les plus en pointe. Nous discutons avec les chefs de chantiers qui sont souvent des « géo-trouve-tout » et ne manquent pas d’idées pour améliorer la qualité des outils. Il est toujours judicieux d’avoir une prise de recul avec des gens extérieurs qui peuvent avoir des idées. Je suis, pour ma part, très attaché à la qualité d’un outil et à son ergonomie qui permettra de limiter la pénibilité. Nous devons aussi avoir une véritable appartenance à nos outils. Avoir des outils de qualité a un coût pour une entreprise et il appartient à chacun d’en prendre soin. C’est une autre façon de faire de la prévention. Il est important d’accompagner les professionnels à comprendre qu’un outil de qualité, même s’il a un coût supérieur, reste le meilleur des alliés. Il faut en prendre soin pour assurer sa longévité. Et cela Leborgne l’a bien compris et nous voyons que le travail mené commence à porter ses fruits.

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