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Françoise Despret, présidente de la CNATP : « De meilleurs outils peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre la pénibilité »
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société - 26.07.2023

Françoise Despret, présidente de la CNATP : « De meilleurs outils peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre la pénibilité »

Françoise Despret, présidente de la CNATP : « De meilleurs outils peuvent jouer un rôle clé dans la lutte contre la pénibilité »

Nous étions faits pour nous entendre ! La CNATP, la Chambre Nationale des Artisans des Travaux Publics et du Paysage, partage en effet les mêmes valeurs que Leborgne : celles du travail bien fait, de la proximité, mais aussi et surtout de la protection, de la sécurité et du confort des individus au travail. C’est donc tout naturellement que nos deux entités collaborent régulièrement depuis de nombreuses années sur les questions de pénibilité et sur le rôle majeur des outils dans le mieux-être des artisans et leurs salariés. Rencontre avec sa présidente, Françoise Despret, également à la tête d’une entreprise de paysage.

 

Comment a eu lieu la rencontre entre la CNATP et Leborgne ?

Françoise Despret : Nous nous sommes rencontrés au sein de l’Institut de recherche et d'innovation sur la santé et la sécurité au travail, l’IRIS-ST, un organisme qui fait de la prévention pour les métiers du bâtiment, des travaux publics et du paysage. Avec les responsables de Leborgne, nous avons rapidement compris que nous avions des choses à faire ensemble ! La sécurité, l’emploi des bons outils et le respect des méthodes de travail sont très importants chez vous, comme chez nous. En effet, les métiers que nous défendons, les TP et les paysagistes, sont des métiers difficiles dans lesquels le travail physique est important, avec des gestes répétitifs. Lorsqu’on est toute la journée sur un chantier en extérieur, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse froid ou bien très chaud, à poser du pavé, la pénibilité prend tout son sens.

Du coup, votre équipe du bureau d’études est venue dans mon entreprise de paysage poser des sondes sur nos salariés pour comprendre comment ils travaillaient sur une tâche précise et comprendre cette pénibilité. Les résultats ont ensuite été communiqués aux adhérents lors d’une assemblée générale de la CNATP, au cours de laquelle il y a aussi eu une présentation et des tests d’outils. C’était assez formidable car on ne connaît jamais toute la gamme d’un fabricant. En échangeant de cette manière, nos salariés ont pu voir qu’il existait des instruments adaptés et ils ont pu les essayer. Ils étaient très contents que nous puissions les acquérir.

L’objectif pour la CNATP à long terme est de mettre au point grâce à Leborgne des outils qui simplifient la vie de nos collaborateurs.

 

Est-ce appréciable d’avoir un partenaire qui prend en compte la réalité de vos métiers et leur pénibilité ?

Françoise Despret : Bien sûr, je dirais même que c’est indispensable ! Ce qui est vraiment appréciable avec Leborgne, c’est cette proximité. Vos équipes sont très proches de nous, les entreprises, et ça c’est une vraie force. Vos experts ont la connaissance du terrain pour lequel ils travaillent. C’est essentiel. Nous avons vraiment l’impression de nous comprendre, de parler le même langage. Ce n’est pas une grosse entreprise industrielle, nous avons le même esprit entrepreneurial à taille humaine et notre souhait commun est de valoriser les personnes avec lesquelles nous travaillons.

 

« C’est normal que les gens choisissent les secteurs et les entreprises où ils vont se sentir en sécurité et respectés »

 

Quelles actions concrètes mènent la CNATP sur cette question de pénibilité et de risques professionnels ?

Françoise Desprets : Nous travaillons avec différents partenaires importants comme l’OPPBTP, l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics. Nous avons ainsi créé ensemble un site internet où les entreprises de notre secteur peuvent remplir leur document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP), désormais obligatoire. Une manière de simplifier la démarche et d’ouvrir le dialogue sur ces problématiques au sein des TPE. Avec l’IRIS-ST, nous faisons aussi des fiches thématiques pour informer sur la réglementation, amener des solutions, montrer les bons gestes. Et puis, avec Leborgne, il s’agit par exemple de travailler sur un outil plus spécifique pour faciliter la tâche de nos collaborateurs. Nous avons un rôle assez large.

 

Pour autant le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’artisanat peine à recruter…

Françoise Despret : Effectivement, aujourd’hui c’est difficile. Nous ne sommes plus à l’époque où il n’y avait aucun problème de main-d’œuvre. Une entreprise ne peut pas séduire si rien n’est mécanisé ou qu’aucun effort n’est fait pour limiter la pénibilité du métier. Et c’est normal que les gens choisissent les secteurs et les entreprises où ils vont se sentir en sécurité et respectés. Du coup, proposer de meilleurs outils de travail peut jouer un rôle-clé ! Le fait que le secteur et les entreprises innovent, aillent vers des outils plus techniques, cela peut fortement intéresser les candidats. Et puis la jeune génération a sans doute beaucoup de choses à nous apporter dans ce domaine. Elle peut remettre en question certaines manières de faire et nous devons l’écouter pour continuer d’avancer.

 

En tant que chef d’entreprise, comment prévenez-vous cette pénibilité et les risques liés à votre métier de paysagiste ?

Françoise Despret : Il y a déjà beaucoup de communication, une prise en compte plus importante des retours de chacun, avec une véritable discussion entre nous et les salariés, notamment autour du document unique. Nous travaillons ensemble sur ce qui est compliqué pour eux et ce que nous pouvons améliorer. Il est vrai que des années en arrière, c’est la rentabilité qui primait. Aujourd’hui, nous prenons davantage soin de nos salariés. Il y a vraiment une prise de conscience sur la question de la pénibilité. Toutes les discussions que nous avons sur ce sujet permettent de faire avancer les choses. Nous essayons notamment de mécaniser le maximum de tâches pour limiter les ports de charges. Des outils permettent aussi de diminuer la pénibilité. La massette Nanovib de Leborgne par exemple engendre beaucoup moins de vibrations dans le bras. Par le dialogue, nous arrivons ainsi à mettre en place toute une série de mesures. Je suis convaincue que lorsque les personnes se respectent, les choses sont toujours plus simples et elles avancent beaucoup plus vite.

 

« Les outils Leborgne sont indispensables et nous permettent sans aucun doute d’éloigner les troubles musculosquelettiques »

 

Vous parliez de la massette Nanovib. Pourquoi avez-vous choisi de la proposer à vos collaborateurs et quels autres outils Leborgne participent à leur confort et leur sécurité au quotidien ?

Françoise Despret : Pour les créations de jardin, la massette est effectivement un outil qui offre une très bonne prise en main, qui accompagne et facilite le geste. C’est un outil dont on se sert beaucoup. Chacun a son astuce, sa manière de s’en servir. Nous avons aussi un outil Leborgne parfaitement adapté pour soulever les regards. Et puis, j’ai moi aussi mon outil fétiche : le râteau avec lequel je peux ramasser l’herbe et les feuilles mortes. Je l’aime beaucoup parce qu’il est très pratique, il y a comme une anse pour le prendre. Je le trouve vraiment très ergonomique. Ces outils changent réellement notre quotidien. Pour le bien-être de mes salariés, je ne me verrais pas retourner en arrière. Et puis il y a des choses toutes simples comme la couleur du manche, vert et jaune. Dans un camion, cela permet de retrouver facilement son outil. Nous avons pris des habitudes et nous tenons au confort que nous avons avec les outils Leborgne. Si vous prenez un outil qui n’a pas de manche anti-vibration et que vous taper avec toute la journée, vous verrez la différence le soir en rentrant chez vous. Il y a davantage de risque d’avoir des troubles du canal carpien notamment. Les outils Leborgne nous sont indispensables aujourd’hui, ils nous permettent sans aucun doute d’éloigner les troubles musculosquelettiques. Et puis ils sont fabriqués en France, en Savoie, ce qui est un vrai plus.

 

Dans la formation des jeunes générations, pensez-vous qu’il est important de les sensibiliser davantage à l’utilisation de ces outils, aux bons gestes ?

Françoise Desprets : Oui ! Mon mari enseigne dans un lycée professionnel et c’est justement ce qu’il fait. Si on a le bon outil mais qu’on ne sait pas s’en servir correctement, ça ne peut pas marcher. Dans notre métier, notre premier outil, c’est notre main et il faut savoir la protéger en adoptant les bonnes pratiques grâce au bon outil. Il faut donc apprendre aux plus jeunes à se poser et à regarder ce qui existe, comment tout ça fonctionne. En entreprise, c’est à nous dirigeants de leur dire de faire attention, de leur apprendre à se ménager, à avoir les bons gestes et à leur faire découvrir le matériel adéquat. Avec le bon geste et le bon outil, on peut gagner du temps et de l’énergie.

 

Pour la CNATP, quels sont les prochains grands chantiers dans les années à venir ?

Françoise Desprets : Il s’agira toujours de porter la voix de ces entreprises à taille humaine pour continuer à défendre les valeurs de l’artisanat. Et sur la question de la pénibilité, nous allons affronter un grand défi dont nous parlons beaucoup : celui du changement climatique. La chaleur va en effet devenir un problème de plus en plus important et de plus en plus handicapant pour nos collaborateurs. Nous allons donc œuvrer pour améliorer leurs conditions de travail sur cet aspect.

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